Devenir pilote de brousse ?

[rider74]

Bonjour à tous,
Je viens vers vous avec une question qui me trotte dans la tête depuis quelque temps, devenir pilote de brousse au Canada.
Pour vous situer un peu j'ai actuellement 23ans, je suis en cours d'obtention de mon PPL qui devrait être obtenu d'ici l'été prochain, et j'ai un master 2 (niveau bac +5) en maintenance aéronautique. Je suis actuellement en alternance chez Dassault Aviation a Bordeaux (France).

Depuis toujours attiré par le Quebec et le Canada bien que n'ayant encore jamais eu l'occasion de m'y rendre je souhaiterais connaître les modalités pour venir voler chez vous. Originaire des Alpes je baigne depuis tout petit au milieu des montagnes et je rêves des grandes forêts et des grands lacs propres a votre pays. Le pilotage de brousse ou du moins une activité de pilotage atypique qui permettrait de s'en mettre plein les yeux tout en pilotant un gros avion costaud serait mon rêve absolu.

Est il raisonnable d'attirer a ce genre de carrière de nos jours? Les débouchés sont ils existants? A quel prix? Existe t'il des voies de secours comme par exemple la manutention au pied des avions ou un apprentissage plus "sur le tas" ?

Merci à ceux qui prendront le temps de me répondre,

Camille

[djipibi]

Peut-être commencer par lire ceci...
http://www.ailesquebecoises.net/forum/viewtopic.php?f=2&t=10909&hilit=brousse

[Bob Cadi]

Bonjour à toi.

Voici les requis minimaux afin qu'une des rares compagnies encores existantes pense pouvoir engager un pilote de brousse.
1000 hrs totales.
500 hrs sur flotteurs.
250-500 sur type si pour piloter un DHC-2
200 sur type pour un C-185 ou 206.
Ces requis sont les exigences minimales que les assurances demandent.

Au Québec la brousse se meurt doucement, la venue des chemins et la forte baisse demande fait en sorte que
le besoin se tourne plus vers les hélicos ( une des plus grosse cie . d'hélico de brousse termine ses opérations au nord. )
Actuellement il y a probablement moins de 100 vrais pilotes de brousse encore actifs pour 3-4 mois par années,le restant c'est le chômage à 50 % d'un salaire minimal.
Il ne reste que 3-4 employeurs de brousse au roulement quasi inexistant.
Parfois un poste ouvre quand un pilote se tue et que les restants de l'appareil peuvent être récupérés ou quand un pilote perd sa licence pour un problème cardiaque ( perte de son médical ).
Et une vingtaine de pilotes les plus expérimentés au max. durant la saison froide.
Appareils : C-Caravan, C-185-206, DHC-2 et quelques DHC-3 et 3T.

Généralement , la première saison ou les 2 premières se passent sur un quai à manipuler des milliers de kg à tous les jours, 7/7 12 -14 hrs par jours.
Pas de vacances, l'été est fait pour travailler tout le temps. Salaire...au seuil de la pauvreté.

La brousse au Québec ce n'est pas une partie de plaisir, c'est super dangereux, exigeant, difficile.
L'expérience d'un pilote au cheveux gris est ce qui est recherché.
Tu joues avec ta vie et celle des passagers plusieurs fois par jours, la majorité du temps dans une météo
ou tu ne songerais même pas penser aller simplement regarder ton appareil bien attaché au sol.
Il n'y a aucune place pour un débutant, c'est pourquoi durant les 2 premières années du quai, tu fais quelques vols
de temps à autre afin de comprendre ce qui se passe la haut et sur les rivages. Quand un appareil est endommagé, s'il ne peut être récupéré
la compagnie viens simplement de couper un poste, pas de relève, pas d'appareils neufs.
Pas de chemises blanche avec 4 bananes.
C'est la salopette avec des spots d'huile et de sang d'orignaux et de caribous.
Les mouches y sont présentes 70 % de l'année et te rendent simplement la vie insupportable tellement elles te dévorent vivant.

Voici un avant de goût de la vraie brousse au Québec.

Il y aussi la brousse moins sauvage, celle qui se fait en Twin Otter et en King-Air.
Seul les meilleurs pourront accéder à un poste de co-pilte pendant plusieurs années.
Malheureusement ,au début, le salaire actuel de co-pilote pour ces compagnies, frôlent le ridicule.
Impossible de penser pouvoir te payer seul un appartement décent, une voiture récente et de l'épicerie nécessaire à ta survie journalière.
Co-pilote en vol et aussi en appart...hahaha!
A moins que tu apportes tes parents au Québec et que tu puisses vivre à leur crochet encore plusieurs années.

Bob

[Charles]

Ceci dit, plusieurs de tes compatriotes trouvent leur compte au Québec en dehors de la brousse, particulièrement dans le domaine de ta formation. Une fois ici, tu peux aller prendre tes vacances en brousse si tu veux. Bienvenue!

[Closterman]

Hey Bob, je trouve que tu est un peux trop encourageant ! Ta oublier de lui dire que le 30% du temps qui reste ou il n'y a pas de mouche, c'est qu'il fait -40 deg C !!... C'est pas correct de lui mettre ca trop rose....

[garfield]

J'ai commencé avec 250 heures en 2012, j'ai fait 50 heures co-pilote avant de passer capitaine. Je vis toujours dans ma région d'origine et je me suis acheté une maison il y a quelque temps. Bon, c'est pas de la vraie brousse, mais des pistes en garnotte!

Sérieusement, j'avais PLUS de chance de gagner au loto-max que d'avoir cet emploi là.

Des fois je me réveille le matin et je me demande qu'est-ce que je fais encore ici...


Pour résumer, l'aviation c'est un billet de lotterie à 60 000$, le lotto max est à 5$. À toi de choisir.

[skymarc]

Pas mal pessimiste mon Bob. Ya quand meme des jobs dans ce domaine pour pilotes perseverants.

[Domey]

J'ai posé la même question que toi sur le forum y'a pas si longtemps, et j'ai obtenu le même genre de réponse. Je venais de finir mon ppl et je pensais pouvoir monter mes heures sur flottes tout en faisant mon pro.

Mais j'ai relu comme il faut le récit de Bob Caddy, et je me suis raisonné. J'ai décidé de mettre le cours pro sur la glace et d'en rester au privé. Je vais prendre l'argent que j'aurais investi pour m'acheter un 2 places sur flottes. J'adore voler! Mais je ne veux pas m'en écoeurer ça serait trop plate, c'est une passion!. Y'a un gros fossé entre aimer voler et être pilote professionnel, c'est comme la différence entre aimer conduire et être camionneur... Bob a décrit ses jobs dans les moindres détails, ses joies, ses bad luck TOUT!!! C'est un peu grâce a lui que j'ai changé d'idée. J'ai compris qu'au privé, on choisi sa météo, sa machine, ses passagers, bref on vole comme ça fait notre affaire au petit aéroport du coin. Pas de stress! C'est sûr qu'on paye pour voler, mais en brousse, les gars payent pour travailler...

Je parle pour moi, fais ce que tu veux et je te souhaite la meilleure des chances quel que soit ton choix! Mais penses-y deux fois... C'est un peu le but du message de Bob Caddy, qui en a vu des solides... Et il n'est pas le seul...

[Bob Cadi]

Je crois important de donner l'heure juste, ne pas oublier de mentionner les cotés difficiles est super important.
Les beaux cotés, il y en aurait des pages à écrire et mon récit en donne un petit résumé.

Mais faut cependant pas croire que la brousse, c'est facile accessible, c'est pas une balade en nature dans les
grands espaces Québécois pour le premier venu avec 3-4 posés décollés sur un lac infini.

Ce sont des journées de 12-14 heures avec parfois une vingtaine de posés décollés dans plusieurs endroits
inconnus, inaccessibles, dangereux, appareil toujours au gross et au minimum d'essence.
Météo de marde.
Ravataillement à tous les vols, charger et décharger 1200 lbs à bras , transport sur des sols instables.
Manutention de centaines de barils de 205 litres sur l'eau la vase, la terre, la mousse.
Des repas de temps à autre quand on est sur la job.

Me souviendrai toujours d'un pilote d'Air Roberval à la base de Témiscamie.
J'allais à la pêche avec Dan...on s'était arrêté à la base, au Quai pendant un turn over de DHC-3T
Et bien entre un déchargement et un chargement, 4 min décharger et 6 minutes recharger, plus refueller en même temps
le pilote du Turbo Otter, revenant de la cantine full pinne en courant, bouffait son spagetthi... accoté sur un drum,
le gun de jet fuel dans l'autre.
Sitôt la bonne quantité à bord, notre pilote saute sur son siège, une main sur ses manettes, l'autre sur son spag,
l'autre sur sa feuille de route, et l'autre qui pine point son GPS.
15 années plus tard , je comprends trop bien que le gars fût vraiment chanceux d'avoir un dîner ce jour là...

Bob
C'est une job super difficile, exigeante, ou ta propre vie passe en second plan.

[alexfortin]

Salut à Tous!

Bob je ne te connais pas et je crois que tu es le genre de type qu'on se doit de rencontrer dans une vie et j'ai dévoré tes récites durant les deux dernières années. Cependant j'espère que mes prochains commentaires ne vont pas t'offusquer car c'est vraiment pas mon intention.

Je trouve malheureux que les nombreux pilotes de brousse qui on fait carrière durant des dizaines d'années se taise quand des jeunes demandes des renseignements sur le métier. Le seule qui donne des feedback c'est Bob qui à été pilote de brousse comme deuxième carrière et qui à fait ce travail durant 2 ans. Le fait que Bon ait arrêter ce métier confirme le ton de ses différents posts qui résument la job de pilote de brousse comme une job de merde.

Cependant quel est l'opinion d'un gars qui a passé 30 ans comme pilote de brousse. Peut-être peindrait-il le métier d'une autre couleur. Peut-importe le métier, une personne qui change de carrière après 2 ans de métier risque d'avoir une idée très différente d'une personne qui en a fait carrière toute sa vie. Il y a une raison pourquoi Bob à arrêter et d'autres raison pourquoi certains y passe leur vie.

Dans mon métier j'ai régulièrement à côtoyer des Marins. Quand je suis sur un navire et que je parle du métier de Marin avec des gars de 30 ans de métiers ils vont tous me dire que c'est le plus beau métier du monde. Pourtant quand je parle à des anciens marin qui ont arrêter après quelques années ils me disent tous que c'est juste de la merde.

Vous trouverez jamais un gars qui à arrêter un métier après 2 ans vous expliquer que c'est un merveilleux métier et que les jeunes devraient foncer dans ce domaine. Si non pourquoi aurait-il arrêté.

J'ai travaillé 2 étés quand j'étais étudiant sur une ferme et je vous jure que personne ici ne veut savoir mon opinion sur le métier de fermier. Mon opinion est cependant faussé par plusieurs facteurs qui m'ont fait détester ce métier. Mais je connais des fermiers qui diraient tous le contraire.

Je crois qu'on est tous d'accord sur certains fait: C'est pas payant les premières années, mais pour le reste c'est un peut comme toutes les autres jobs dans le nord (difficile physiquement, travaux saisonniers, horaire de fous, loin de ta famille, etc....)

Alex

[bad badger]

Voici mon petit grain de sel, venant d'un pilote qui a fait de la brousse pendant 5 ans et qui en ferait probablement encore si les possibilités de l'aviation n'était pas si grandes.

Pour avoir commencé à 21 ans à piloter sur un 185, et ayant fait mon chemin jusqu'au Otter, la brousse a été pour moi une superbe et exceptionnelle expérience. Oui c'est un métier difficile, mais il est fait pour ceux qui ont le besoin de se surpasser chaque jour, et qui n'ont pas absolument besoin de manger leur spaghetti le midi. Les moments de bonheurs se trouvent plutôt le soir, après le devoir accompli, en prenant une bière avec les collègues, assis sur le quai à se raconter la journée en profitant des derniers rayons de soleil. Ça, c'est la vie. Oui il y a la météo, les charges importantes, les longues journées...mais si c'est trop pour toi, tu n'as pas la tête de l'emploi et il y a sans doute un tim horton qui engage pas très loin. Le jugement d'un pilote est important pour son travail, mais il l'est important aussi pour sa vie personnelle. Si quelque chose ne te convient pas, à toi appartient la décision de quitter le navire. Mais la brousse reste un superbe métier.

Personnellement j'ai quitté la brousse pour explorer les autres facettes de l'aviation, mais malgré les difficultés et les journées plus grise de mes années de brousse, j'en garde encore le goût de retourner en faire et de pouvoir me poser sur une portion d'eau où jamais personne n'est allé encore.

Et aussi, la brousse au québec est une chose, et dans l'ouest une autre. Ce monde du côté du pacifique et des territoires est encore très actif avec beaucoup de gens passionnés et d'opportunités.

Il ne faut pas s'arrêter à l'histoire d'une seule personne...

[alexfortin]

Voici mon petit grain de sel, venant d'un pilote qui a fait de la brousse pendant 5 ans et qui en ferait probablement encore si les possibilités de l'aviation n'était pas si grandes.

Pour avoir commencé à 21 ans à piloter sur un 185, et ayant fait mon chemin jusqu'au Otter, la brousse a été pour moi une superbe et exceptionnelle expérience. Oui c'est un métier difficile, mais il est fait pour ceux qui ont le besoin de se surpasser chaque jour, et qui n'ont pas absolument besoin de manger leur spaghetti le midi. Les moments de bonheurs se trouvent plutôt le soir, après le devoir accompli, en prenant une bière avec les collègues, assis sur le quai à se raconter la journée en profitant des derniers rayons de soleil. Ça, c'est la vie. Oui il y a la météo, les charges importantes, les longues journées...mais si c'est trop pour toi, tu n'as pas la tête de l'emploi et il y a sans doute un tim horton qui engage pas très loin. Le jugement d'un pilote est important pour son travail, mais il l'est important aussi pour sa vie personnelle. Si quelque chose ne te convient pas, à toi appartient la décision de quitter le navire. Mais la brousse reste un superbe métier.

Personnellement j'ai quitté la brousse pour explorer les autres facettes de l'aviation, mais malgré les difficultés et les journées plus grise de mes années de brousse, j'en garde encore le goût de retourner en faire et de pouvoir me poser sur une portion d'eau où jamais personne n'est allé encore.

Et aussi, la brousse au québec est une chose, et dans l'ouest une autre. Ce monde du côté du pacifique et des territoires est encore très actif avec beaucoup de gens passionnés et d'opportunités.

Il ne faut pas s'arrêter à l'histoire d'une seule personne...

Voila ou je voulais en venir.

Alex

[OLemieux]

Moi, je travaille dans le bois pour les compagnies minières et forestières depuis 19 ans cette année. Je suis technicien forestier, pas pilote commercial. La différence? Les mouches me donnent pas de break, puisque je passe toute la journée ds le bois, j'ai pas de beau p'tit suit de compagnie (paire de Big Bill bouettées) pis je mange pas de spagat sur le bord d'un drum, mais une sandwitch dans une talle de branches. Et vous savez quoi: j'adore ce que je fais! Non, j'ai pas d'heure de dîner, de break cédulé, etc, mais y'a personne qui me dit quand aller pisser; je suis libre. C'est pour ça que j'aime ma job, parce que je suis fait pour elle et qu'elle est faite pour moi. Y'a bcp de gars qui ont fini le cegep en même temps que moi et qui ont changé de branche ( ): c'est parce qu'ils étaient pas fait pour la job. Si ça te prends un Walmart à deux pas de ton boulot, que tu dine chaque midi au resto, que ça te prends ton Tim Horton's à tout les matins, t'es pas fait pour la brousse. Quand je me couche le soir et que j'ai le sentiment de m'être dépassé, autant physiquement que moralement, maudit que je dors bien! Pas besoin de somnifères...

J'ai quitté ma région natale de l'Outaouais (Gatineau) et je me suis établi en Abitibi. Un gars de ville qui veut devenir un gars de bois, ça marche pas. Moi, j'avais le bois dans l'âme et j'ai suivi cette voie. Et vous savez ce que j'aime faire durant les weekends? Aller dans le bois!

Comme Alex, je trouve vraiment dommage que les gars qui ont fait toute une carrière en brousse se taisent...

Olivier

[ttq]

je crois que vous amenez tous de très bons points et surtout variés
c'est a dire, une vision multi dimension d'une même réalité

et tout dépends de moultes facteurs; sa personnalité, ses aspirations, son âge, ses rêves, son attitude, ses aptitudes...

et le plus important d'après moi; son BOSS, le contexte de la JOB, si tu risque ta vie a chaque amerrissage car tu navigue parmis les patates dans 3 pouces d'eau
et si en plus tu fait la mulle et tu est en réalité un déménageur.....ou le ti-nègre )sans offense) de service...c'est pas pafreil comme être une légende

comme ''beau-bath'' un PIC qui navigue sur la côte nord depuis des lunes et qui est encore assez gentil pour m'expliquer certains trucs, et qui est encore nerveux sur sa chaise...car l'excitation y est encore, mais le charoyage, il en fait, mais c'est mieux si tu l'aide....c'est donnant donnant....

mais moi je sait que j'en aurait fait une carrière, mais pas a n'importe quel prix, c'est là que c'est pas facile a expliquer....

j-p

chacun doit y trouver son compte, peu importe la JOB

[Bob Cadi]

Bien sur que c'est bon de connaitre la version des autres pilotes qui y ont fait carrière et réussit.
Je suis loin d'être la seule référence , bien au contraire.

Il y a plusieurs pilotes de carrière ici, dont je me suis inspiré.
Spécialement 3, dont un de Gatineau, un autre de riv.rouge et un autre qui travaille pour Air Creebec et pour la SOPFEU
à bord d'un CL-415.
En fait après le DHC-2, mon but ultime était le CL-415, et fort probablement que je m'y serais rendu,
j'aurais eu un bon coup de main pour m'y rendre en tout cas.
Pourquoi j'ai pas persévérer dans cette direction.

Facile, si je continuais à piloter, je perdais en autre, ma maison qui m'a prise plus de 30 années à acquérir.
C'est pas tous les pilotes de flottes qui ont la chance un jour de pouvoir se bâtir une maison neuve
en bordure d'un lac et d'y avoir sa propre hydravion stationné à 50 pds de sa cuisine.
C'est pas les mouches, le manque de bouffe, les nuits à dormir à coté de son chargement dans le Beaver
sur une petite pointe de sable sur un lac sans noms...bien au contraire.
Mais un moment donné, faut revenir sur terre et le salaire insuffisant de cet emplois saisonnier
ne me le permettais simplement pas.

Pourquoi je m'y suis lancé ...question de bon timming et d'atteinte d'un but de vie.
Je venais de ramasser un an de salaire de la shoppe ou j'y ai été remercié après 21 ans de travail.
Alors, je n'avais pas de besoin d'une cenne pour piloter, ce que je fit, mais la 2e saison,
la réalité arrive avec les paiement et tout le tralala et faut y faire un choix.
Voilà une autre partie de mon histoire qui vous était inconnue.

Je parle peu en effet des beaux cotés de ce job, c'est peut-être parce que je suis trop
égoïste et que je veux tout garder pour moi, je ne veux pas vous donner ce qui m'a demander tellement tant de sacrifice.
Possible qu'aussi tous les autres vrais brousseux éprouvent ce genre d'égoïsme et de fierté non partageable.
Quand on trouve un trésor on ne veut pas le partager, pour moi la brousse est mon trésor personnel.

Je représente la version d'un gars qui a fonctionner à l'envers et qui a fait ce métier
pour voir, pour essayer, mais avant tout pour relever le défit et fermer la boucle
de mon premier vol lors de ma formation du privé.
Je voulais aller au bout de ma passion en passant par le pilotage commercial de l'appareil le plus légendaire en brousse.
Ce que j'ai réussi à réaliser.

Voilà.

Bob.

[skymarc]

Pas si pire comme job.

http://vimeo.com/103609945

[Christian_V]

Je voulais aller au bout de ma passion en passant par le pilotage commercial de l'appareil le plus légendaire en brousse.

B'en je te tire mon chapeau, Bob.

Ca prenait du courage pour faire ce que t'as fait.

C'est pas tout le monde qui est pret a plonger pour aller vivre son reve, pour aller voir ce que c'est, pour verifier.

Et je trouve que t'as bien fait, apres y avoir gouté, de choisir la belle petite maison, au bord du lac, avec l'hydravion a 50 pieds de la cuisine. Ca la.... ca, ca as pas de prix.

[GLAB]

Comme je te connais mon Bob, tu n'aurais jamais été heureux si tu n'avais pas vécu ton rêve. Tu l'a vécu a fond et tu as très bien réussi.
Maintenant, tu as le meilleur des 2 mondes. Beaucoup de belles expériences enrichissantes et ton avion a toi juste derrière ta maison pour aller ou tu veux et quand tu veux et avec la météo que TOI tu choisi a voler dedans.
Bons vols et bonne nouvelle carrière mon Bob.

Jacques

[rider74]

Bonjour à tous,
Merci pour vos réponses très enrichissantes même si elles ne sont pas toutes roses, ce que je conçoit très bien. Vraiment attiré par le pilotage j'aimerais beaucoup en vivre mais les opportunités restent rares en France, beaucoup d'instructeurs de mon club rêvent d'être contactés par des compagnies aérienne pour aller faire de la ligne chez Ryanair et consorts.
Pour ma part, le pilotage de ligne ne m'attire pas plus que ça, j'ai toujours voulu une part de nature, de retour aux sources dans mon futur métier, chose que je ne retrouve pas dans ma formation actuelle de maintenance aéronautique qui pour résumer se passe derrière un écran d'ordinateur. J'aime les nouvelles technologies et les avantages qu'elles nous offrent mais j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose, de brasser du virtuel.

Fasciné depuis longtemps par le Canada, l'Alaska et ses grandes étendues sauvages le simple fait de piloter la bas doit être tellement jouissif que la maigre paye doit se faire vite oublier (du moins pendant quelques années, une personne de 20ans n'ayant pas les mêmes attentes et priorités qu'une de 40ans). Et l’expérience doit être très enrichissante, sur le plan humain comme sur le plan technique.

Mes différentes passions: le pilotage, la mécanique, les voyages et la photographie, lorsqu'elles sont considérées une par une, n'offre aucun débouché qui pourrait me satisfaire, aussi bien au niveau du salaire que du travail quotidien. Je vois la brousse comme un bon moyen de réunir les différentes choses qui me motivent dans la vie. Mais je ne veux pas foncer tête baisser dans un travail qui n'embauche pas, surtout lorsque les formations sont couteuses.

Je finis ma formation BAC+5 en septembre prochain, d'ici la je compte avoir obtenu mon PPL et si le temps le permet, la qualif radio en anglais international. De la je serais libre d'aller où bon me semble, quitte à changer de pays (j'avais déja envisagé le Quebec il y a deux ans pour y faire une école de photographie), chose que j'ai déja faite pendant un an en Ecosse, en Erasmus.
Ma question s'oriente donc sur quelle école, quels employeurs je dois me renseigner? L'emploi d'étrangers sur le sol Québecois est il quelque chose de facile? En bref a quelle porte frapper pour obtenir des infos sur les formations / les bonnes adresses / les démarches à suivre pour avancer dans ma démarche?

Merci à tous pour avoir pris le temps de répondre à ce sujet, bonne soirée,
Camille

[rider74]

Bonjour à tous,
Mon post a perdu en popularité on dirait... Pourriez vous me diriger vers des écoles accessibles aux étrangers?

Dans un premier temps j'ai pensé a devenir Instructeur FI en aéroclub pour monter mes heures le temps de trouver mieux. Reste t'il encore des places dans les aéroclubs pour des instructeurs? Comment est considéré le métier de FI a Québec ? Quel est le salaire moyen? Cotise t'on pour la retraire?

Merci pour votre aide,
Camille