Mes quartiers généraux.
Lors de ma première saison, il était convenu que j'étais pour demeurer dans une belle roulotte neuve.
La promesse à été tenue et le conseil de bande m'avait acheté une belle fifth wheel flambette.
Me souviens tellement de cette première mission ou nous nous étions déplacés en formation vers Val d'or
pour aller prendre possession de la roulotte et en même temps ramasser une load de fuel à la base de Figury à Amos.
Et aussi faut pas oublier, prendre plusieurs barils de PFK qui étaient promis à divers résidents.
Le set-up était très bien.
Un bon lit.
Une belle cuisine avec internet de base via Explore net.
Je pouvais me faire mes toasts favorites sans me faire bouffer par les mouches noires.
Un petit hick, c'est que nous n'avions pas d'eau courante ni d'électricité de manière permanente.
Alors, je devais transporter mon eau de cuisson au 5 gallons, à 22 km plus loin.
Et pour le reste, je puisais dans la rivière et je débutais mes journées avec une bonne douche
à odeur de poisson. Les nuits étaient froides et le chauffage au propane fonctionnait bien, mais le blower
était très bruyant et le propane baissait assez rapidement, alors, la vie de la roulotte était bien, mais
continuellement en mode restreins. Par contre, il y avais bien pire tout autour de moi.
La 2e saison, j'avais accès à un petit appartement au village ou je pouvais avoir électricité et eau chaude.
Incroyable que rendu à 50 ans, tu te réjouis si facilement de ces petits artifices tellement de base.
La 2e saison, le boss s'effaçait de plus en plus, passant ses journées au conseil de bande à tenter de mandier diverses sommes
pour acheter du gaz ou pour tout autre besoins. Je ne me mêlais pas de ce coté, mais une gestion différente aurait
fait tout la différence. Nous avions un set-up de quai digne d'une base d'Air Saguenay pouvant accueillir Otter et Beavers,
mais pour les besoins de la place, j'avais pas de besoin de tout ça et souvent , mon boss me faisait assembler des sections de quai
dont je n,y voyais pas du tout la nécessité. Rendu à la base , ces matériaux contaient une vraie fortune.
Une chance qu'il ne devait pas payer pour l'assemblage que je faisait dans le cadre de mes tâches : Et /ou ...
Donc parfois, lors de missions ou je n'étais jamais été, Dave me laissait un petit croquis des places disponibles
pour amerrir selon les vents et niveau d'eau anticipé. De ce coté, ces plans, bien que croquis étaient d'une précision d'horloger.
Il marquait les roches possibles selon les niveaux d'eau anticipé.
j'adorais ce petit coté vraiment full brousse.
La journée va débuter, ma boite à lunch, mes bottes...Gogogo pour un 6 à 12-14 heures avant le retour selon
la météo et les possibles ajouts de mission en cours de route.
La communication était bien rodée, 126.70, autre fréquence compagnie, radio FM, téléphone satellite...
Et oui, assis à gauche dans le Beaver, qui était single pilot, pas de palonniers du coté passagers afin de permettre
de charger des 2x6 par 12 pds de long.
Les journées de belle météo, on en profite tellement, je volais parfois du lever au coucher du soleil.
Sourire de satisfaction, regard en mode REC dont les fichiers seront conservés pour toujours.
Seuls vrais points de référence, les rivières sont les seules portes de sorties possible en cas de perte de position.
toutes convergent vers le nord, vers la Baie James.
Dans cet environnement se rapprochant du bouclier Canadien, rien ne pouvais remplacer la facilité de pouvoir se stationner
sur une belle de plage aux normes de Cuba...mouche en surplus bien sur.
Ce n'est qu'au cours de la 2e saison alors que je survolais ces rapides des rivières importantes;
Que je réalisais ce que des milliers d'indiens ont du affronter au cours des années de trappage intensif.
A partir des années 1650 et plus, la HBC avait ouvert des comptoirs de trappes.
Les Indiens devaient alors parcourir des centaines de Km à la pagaie dans ces rivières avec de gros canots rabaskas full de peaux pour aller
et full de farine, et de toute sorte de denrées et outillage pour revenir, ces rivières constituant le seul
mode routier du temps. A chaque rapides, c'était un pénible portage obligatoire.
6 à 8 hommes pour transporter le canot à lui seul, souvent affamés, malades, blessés, frigorifiés...
Tout décharger, transporter, recharger. Ce la durait des semaines, des mois, alors, il fallait bivouaquer, chasser
se nourrir, réparer les canots, soigner ses blessures, repousser les attaques des loups, des ours et des tributs rivales.
A chaque rapides, corresponds un portage officiel, dont il est encore possible de parcourir aujourd'hui.
Ici un important rapide.
Rivière Broadback.
Parfois, des canoniste aventuriers vont faire la traversée du territoire afin de vivre aujourd'hui ce que les hommes du temps
avaient du faire. Je vais retourner plus tard aller marcher le portage de cette cascade.
Bob