Métier : Pilote de Brousse avec Bob Cadi.

[toxedo_2000]

Ça, y'a rien que les pilotes de flottes qui peuvent savoir ça.. (Je parle des bottes)

[Bob Cadi]

Une fois je me rendais au travail avec mon bush et en route, je vis du coin de l'oeil
un genre de nuage qui se formait de manière rectiligne.


Au moment des photos je n'avais pas vraiment remarqué ce qui se passait.


Ha !...ok , la je comprends.


C'est quand même pas tous les jours que l'on peut assister à ce travail dans une loge.


Bob

[Bob Cadi]

Sur le terrain de la base, il y avait un conteneur qui contenais plein de fourniture du pourvoyeur.
Un cimetière de moteurs 2 temps qui avaient remplacés par les Yam 4 temps.
La majorité de ces moteurs étaient en mauvaise état, canibalisés de pièces, troubles multiples.


Sans parler des nombreuses hélices endommagées.


Durant mes congés ou lors des no-fly à cause de mauvaise météo, je m'amusais dans ce conteneur.
Faisait du ménage ...



Un moment donné j'eu le feu vert et un peu de budget du boss pour tout remettre en ordre.
en 1 mois avec plusieurs commandes chez : https://www.boats.net/
Je finis par tout remettre en ordre les moteurs en marche et fit une vente de garage.


En 1 fin de semaine, tous les moteurs furent vendus.
Ma paye fut de garder 1 moteur pour moi, ce fut un bon deal.

Au moment des maintenances, nous allions à Amos.
C'était parmi mes plus longs legs directes en Beaver soit 2.2 en moyenne.


2 jours de vacances pour moi en ville.


Bob

[Bob Cadi]

Les camps que la pourvoyeur batissait étaient de dimension 24x24 .
Un ensemble le Rona de Matagani offrait comme kit pour la brousse.


Genre $ 24000.00 transport inclus en quelque part ou c'est accessible à coté d'un lac.
Le flat bed arrivait tout ce qu'il fallait en 1 voyage, fenêtres, bardeau de toit, isolant, tout inclus.
J'en ai trasporter plusieurs kit de même pour les Cree.
j'aimais la gestion des loads à préparer.
Règle 1 était de transporter 1000 à 1200 lbs.
Règle 2 était de bien doser les charges externes avec la météo et mixer
les poids avec un maximum de sac d'isolants car c'était volumineux.
Se servir de sacs de bardeaux pour mieux balancer le W & G
Encore utiliser les isolants avec les load de vitres , naturellement avec des charges externes.
Tout une gymnastique , mais vraiment le fu.
Pas de besoin d'attendre après personne, je voyais à tout transporter en 2-3 jours
ou si ça pressait pas, je faisait des runnes de bois quand c'était tranquille à la base.

L'intérieur des camps comprenait des bunker beds pour 8 adultes et une cuisine fonctionnelle.


Vraiment bien fait.
Les trusts de toit étaient en kit, avec les clamps et tout était remonté sur le plancher avant de monter les murs.


Lors des derniers voyages, les menuisiers me payaient la traite aux hamburgers.


Parfois, je travaillait sur le rafistolage des quais des 3 campements.


Bob

[Bob Cadi]

Durant d'autre temps libre, je nettoyais la base de la végétation qui voulait reprendre sa place.


Un voyage digne des gars en moto dans les philippines...


Durant mes râres congés, je partais avec mon bush et cherchais des bons spots de pêche à des points de portage
du temps des années 1670 à 1900.


Un belle toutonnne.


Des fois je montais à Waskag en Caddy à partir de chez moi, quand je revenais à maison, je me ramassais un ptit lunch au Gouin en passant....


Parfois la météo était hasardeuse pour ma petite machine et l'instrumentation disponible.


Bob

[Bob Cadi]

Une autre mission de récupération d'orignal.


Le jeune tout fier d'avoir tuer son aigle, un rite de passage important pour lui.


Léger ennuis technique...


Passager pas vraiment jaseux...
Ne cherchez pas de tags, ce n'est pas requis chez les résidents de la réserve.


Bob

[Bob Cadi]

En ce matin frisquet de décembre .
Je retrouve une mission de fin de saison ou j'avais à transporter des matériaux pour un campement neuf.
J'avais déjà débuter quelques jours auparavant pour permettre aux menuisiers d'assembler le plancher et les composantes du toit.
Faisait tellement froid que les amarres étaient gelées, fallait improviser pour réchauffer les câbles.
Je devais fournir du courant pour alimenter les chauffe électriques de la panne à huile et j'avais
assembler un petit diffuseur d'air chaud


qui a bien fait la job, le temps de laisser au soleil la possibilité de faire fondre
le givre et la glace sur les ailes.


Simple mais efficace.


Une seconde après le dernier givre de fondu, Gogogo, j,ai une grosse journée à faire.


Plus je m'enfonce dans les terres moins le climat de la baie fait son effet et la glace augmente.


Un premier lac gelé...oupss !!


J'arrive à mon lac ou il n'y a qu'un seul endroit assez creux pour amerrir et décoller, le 3/4 du lac n'a que 2-3 pieds d'eau.
Facile à deviner vu l'environnement de swompe ou c'est situé.


J'élabore une stratégie d'approche et surtout je dois penser à ne pas rester poigné dans la glace une fois beacher.
Rendu sur l'eau je jauge l'épaisseur de la glace
et décide de faire un circuit sur l'eau afin de faire mon passage de dégagement.

[toxedo_2000]

Ouais... C'est demandant, des missions de même.
Ça prend une personne bien débrouillarde pour réussir sans casser du bois....

[Bob Cadi]

En effet Toxedo, faut savoir se débrouiller, improviser et prendre les bonnes décisions au meilleur de nos connaissances.

Une fois la première livraison effectuée, mon plan fonctionne et je peux ainsi passer dans mon petit couloir
et ainsi rejoindre mon point de départ , repasser mans mes traces va me permettre de protéger les flottes du bris de la glace qui pourrait
finir par percer les flottes.


Sur cette photo on voit très bien entre les 2 pointes, mon point de toucher et le splash d'eau qui recouvre la glace.
Au même moment, à plusieurs endroits, l'eau à remonté sur la glace.
Et un peu vers la droite on voit le point de déchargement et le tracé de carrousel que je vais suivre.


Qui dit froid , dit aussi neige, des précipitations étaient prévus cette journée, mais pas bien le temps de laisser passer les jours
car 1 jour de passé c'est 2 pouces de glace de plus et 2 pouces de plus c'est 2 pouces de trop.
Pas facile de prendre des décisions avec toutes ces pressions, faut vraiment être dedans pour vivre et comprendre tout ce qui dépends de
notre travail, menuisiers sur les lieux, ravitaillement en bouffe, carburant et matériaux, si le campement n'est pas bâtit cet automne
il n'y aura pas d'occupation possible cet hiver alors que le propriétaire ira en motoneige pour aller trapper.
Et dans quelques jours, ma saison se termine, mon médical va sauter.
Pas de trappage, pas de $ pour le gars, alors, je dois accomplir et terminer cette mission.

Alors, comme prévu , sur le retour, la neige entre, je hais voler dans la neige.


La distance restante n'est pas vraiment longue, mais chaque mêtre volés dans cette météo est pénible.
Heureusement , il n'y a pas de montagne, pas d'obstacles sauf une ligne électrique que je sais exactement ou elle se trouve par rapport à ma destination.


Comme toujours, plus on approche de notre destination, plus la météo est mauvaise, l'essence diminue...


Au moins je garde ma porte de sortie en visuel, on voit clairement une belle éclaircit au loin vers ma gauche.
C'est le dessus de la rivière ou ma base est située.


Au prochain voyage, je mets un peu plus d'essence et prends un chemin qui va me permettre de contourner les averses de neige qui se déverses sur ma route.


Plus la journée avance et plus les voyages diminussent et plus la météo s'améliore.
Mausus que ça décolle un Beaver à -2 degrés, à vide avec moins d'une heure d'essence.
A part des rudders de gelés bien raide et le dessus des flottes amanchés comme une patinoire tout vas bien, je suis heureux.


Et à la fin de la journée, cette mission de 7 jours fut terminée.
Plus de 26 Legs, pour 16.9 heures de vol, se terminant le 31 novembre, dernier jour de vol .
Ce fut ma dernière mission de la saison 2011, mon contrat est fini, mon médical tombais échu le lendemain et c'était temps pour moi
de revenir à maison, ma vraie maison.
Dernière semaine genre difficile avec toujours le même linge sur le dos, tsé, shui pas chez moi et je n'avais pas vraiment prévu de voler
en conditions hivernales. Mais durant cette dernière semaine ou il n'y a pas vraiment de SOP pour savoir comment procéder, j'ai acquis
selon moi des centaines d'heures d'expérience et j'en suis sortis plus que fier du travail accomplis.
Mais encore une fois, je n'ai jamais été seul lors de ces missions, mon plus fiable ami m'accompagnait, il se nommait BEAVER !

Bob

[Birdman]

Super vos aventures M. Bob. Du vrai bonbon. Rien à voir avec mes petites rides pépères du samedi après-midi par beau temps. Chapeau.

Birdman

[Bob Cadi]

Merci

Lors de cette mission, comme d'habitude, les Cree emmenaient toujours toute la famille au camp et j'ai transporté
sur mon dos, les 2 grands mères, le mononcle et des enfants car on avait pas de quai au camp et il ne fallait
pas mouiller les personnes.
Devant ce geste le Tallyman était resté surpris et m'avait fabriquer un quai pour mes runnes du retour 2 semaines plus tard.
Ils utilisaient encore des pièges avec des dents.


Les gars ont bien du passer leur 2 semaines à fabriquer le quai.


Avec une vieille chain saw finie...ils ont fait du beau travail.


Il n'y avait pas 1 camp sur 10 qui avait un quai, toujours un paquet de trouble pour se beacher.
Mais ce coup la, je fus vraiment choyé.
C'était de la gagne de Wemindji et ils m'appréciaient beaucoup.


Bob

[Bob Cadi]

Normalement, un pilote de brousse à ses vacances au début de l'hiver.
Les flottes sont finies.
Le dos du pilote également .
Et les lacs n'étant pas encore assez gelés, il faut attendre 2-3 mois avant de voler sur skis.

Les vrais brousseux comme GLAB qui ont passer leur vies en brousse ont tout un mérite.
Voler avec des cartes tracées à la main sur des panerons de cantine ou sur du papier Q
ou simplement pas de cartes car leur mission consistait à aller au nord pour les documenter.
Pas de GPS, ce bout là c'est vraiment fort.
Voler dans le nord, à 300 pds sol, avec des plafonds à 800-1000 pds, dans des territoires sans chemins de terre
ou tout autre points d'intérêts évidents, il fallait vraiment se fier sur sa boussole sur sa force visuelle et
sur une mémoire infaillible. Tout ça dans un environnement pas trop 5 étoiles.
Mais avec des Beavers et des Otters qui parfois avaient moins de 100 heures TT au compteur.

Dans mon cas de Brousseux de ville, à la fin de ma première saison, avant même de toucher une première prime de chômage
Jc me trouva une job dans une mine. Au lac Bloom, à Fermont.
Assez dépaysant comme décor mettons en ce début décembre 2011


Une des pièces maitresse de toute mine, le concasseur qui avale les 250 tonnes d'une shotte.


Ma job consistait à aller en raquettes dans les bois et marquer une délimitation de territoire .
Cette délimitation permettra à la mine d'aller y déposer ses tailing soit ses résidus de forage.
Avec de gros Tonka...


Ou j'ai marqué le territoire hier, il y a un chemin de 1/2 km de long ce matin, oufff, il y en sortent du stock.


Mon quart de 12 heures étant fini, je m'apprête à quitter le site.


Vue de ce que nous appelons le '' MUR '' à Fermont.
Tout y est dans cette construction qui fut érigée afin de protéger les habitants et aussi fournir tous les services sans devoir mettre le nez dehors.


Moi j'ai passé le mois d'ouvrage dans ce complexe de travailleurs forestiers.


Tout une aventure, mes transports se faisaient à partir de St-hubert pas Pascan.

Bob

[Bob Cadi]

L'hiver terminé, je prépare mon stock pour remonter à Waskaganish pour cette 2e et dernière saison.


En route , je passe à Caroll Lake, notre base que nous utilisons les fin de semaines pour faire le service du pourvoyeur.
En ce début Mai, tout est encore gelé.


La route de la réserve est un peu hasardeuse, faut demeurer vigilent.


Rendu à la base, la rivière est dégelée.
Je m'affère à aller installer les quais.


En effet c'est le printemps au nord...


Je stalle les quais , pour aller chercher du Gaz à Amos.


1 semaine plus tard, tout est installé, les réservoirs sont pleins d'essence.


Il ne va rester qu'a aller chercher le Beaver à Amos.
On va timmer le tout avec une autre fuel runne, Dave va revenir avec le camion et moi avec le Beaver.
Et la saison va débuter.

Voilà pour aujourd'hui.

Bob

[toxedo_2000]

C'est pas exactement la vie plate... Mais toujours tout seul, travailler 25 heures sur 24, geler, se débrouiller comme Robinson Crusoé quasiment, avec juste un peu plus de technique moi, j'aurais pas aimé ça. L'aventure oui, mais pas trop difficile

Le SUV à l'envers, c'est pour le vider qu'ils l'ont viré sur le top ? (comme pour un orignal)

[Rallypil]

Merci Bob de nous faire rêver.
(Vu du pays des gilets jaunes, çà fait du bien)

[Bob Cadi]

Ouais, c'est pas drole ce qui arrive en France avec ces manifestations et ces gagnes de casseurs qui viennent perturber
le bon déroulement des manifestations.
Mais à bien y penser, est ce que les manifestations pacifiques feraient bouger les choses , ou bien ce sont les vandales
qui vont finir par faire réagir les politiciens ...par obligation et par la pression des innocents ? Tout une question.

Tox.
C'est pour cette raison que je ne suis pas retourné une 3e saison.
Le coté aventure était à son max, tout comm ele coté débrouille toé et la 2e saison c'était bien plus facile
car je connaissait maintenant la machine, j'avais quelques trucs en poche et j'avais connaissance des lieus.

Mais outre les heures passées au '' Travail '' dans le contexte ou je vivais, la vie s'arrêtait.
Moi rendu proche 50 ans à ce temps, j'avais une vie d'établie, des activités, des bricollages, ma maison, mes amis.
D'un coup, tout ça n'existe plus.
Fini toute les activités, les passe-temps, les commissions, les bons repas, la soirée tranquille à maison
après un bon souper maison, à regarder sa télé série favorite. Et du coté sentimental, si tu ne peux
voler la femme d'un autre dans ce coin, tu dois relayer ça aussi aux oubliettes.
En fait¸ça se rapproche beaucoup du coté animal : Ça risque de passer qu'une fois par année au coût de fortes batailles .
Bref, le prix humain à payer là ou j'évoluais était bien trop cher.
Vraiment dommage car la satisfaction et le plaisir à effectuer toutes ces missions était au max et ne le sera plus jamais ainsi.

Avoir pu faire cette job, là ou il y a un village d'avenir pour un humain qui peut combler ses autres besoins de base
c'est à ne rien envier à personne. Ou si tu as 25 ans, rien devant toi sauf ton I-Phone et un vieux char fini.
Alors let's pour quelques années.
Il y a quelques autres type de job dans le même créneaux, en exemple, les gars de la BBC qui nous offrent ces documentaires animaliers ...
Quel patience, que de débrouillage sur le terrain, mais toujours loin de chez eux, dans des régions inconnues, parfois hostiles.
Dans des conditions de salubrité et d'hygiène qui ne figurent pas dans le devis du code du travail.
Pas d'autre chose à faire que de se concentrer sur sa mission et de mettre tout le restant de sa vie sur pause.

Ces missions , on les gardent en nous, elles refont régulièrement surface, nous rappelant ces bons temps.
Elles nous rappelant sur tout ce dont nous avons manqué et combien cela n'est pas acquis pour personne.
La vie est jonchées d'obstacles d’où les plus grands sacrifices sont récompensés par les plus grandes joies
et satisfactions. L'équilibre des opposés forme ce présent qui ne semble plus avoir de futur.

Bob

[Bob Cadi]

Alors, la 2e saison débuta plus rondement que la première, sachant déjà comment le tout fonctionnais
incluant le coté pilotage de la machine.
Après de minus ajustement demandés par un inspecteurs de TC...


Il n'avais jamais vu une base si reculée être si
sur la coche dans ses processus et dans son sérieux face aux missions à réaliser.
Kisti, les jours ou je ne volais pas, je ne faisait que ça, entretenir et améliorer la base, puis mon boss
avait ce ptit coté autiste d'un perfectionniste du coté aviation.

À la fin de la première saison, des amis du site m'avaient fait un petit party et m'ont offert une belle petite cameda vidéo
afin de continuer à documenter mes missions. Ce que je crois bien avoir réalisé de ma part.
Toujours dans un contexte Commercial ou parfois faut devoir préserver une certaine réserve sur certains aspects.


Puis la saison recommence avec les maudits Yam 20 hp 4 temps, histoire de bien se démolir le dos en débutant.


En attente,au quai de la base satellite après mes loads de cleints...


Les chargements de madriers et de clients des différents campement du pourvoyeur....


Bob

[Bob Cadi]

Mes quartiers généraux.

Lors de ma première saison, il était convenu que j'étais pour demeurer dans une belle roulotte neuve.
La promesse à été tenue et le conseil de bande m'avait acheté une belle fifth wheel flambette.


Me souviens tellement de cette première mission ou nous nous étions déplacés en formation vers Val d'or
pour aller prendre possession de la roulotte et en même temps ramasser une load de fuel à la base de Figury à Amos.
Et aussi faut pas oublier, prendre plusieurs barils de PFK qui étaient promis à divers résidents.


Le set-up était très bien.
Un bon lit.


Une belle cuisine avec internet de base via Explore net.


Je pouvais me faire mes toasts favorites sans me faire bouffer par les mouches noires.


Un petit hick, c'est que nous n'avions pas d'eau courante ni d'électricité de manière permanente.
Alors, je devais transporter mon eau de cuisson au 5 gallons, à 22 km plus loin.
Et pour le reste, je puisais dans la rivière et je débutais mes journées avec une bonne douche
à odeur de poisson. Les nuits étaient froides et le chauffage au propane fonctionnait bien, mais le blower
était très bruyant et le propane baissait assez rapidement, alors, la vie de la roulotte était bien, mais
continuellement en mode restreins. Par contre, il y avais bien pire tout autour de moi.
La 2e saison, j'avais accès à un petit appartement au village ou je pouvais avoir électricité et eau chaude.
Incroyable que rendu à 50 ans, tu te réjouis si facilement de ces petits artifices tellement de base.

La 2e saison, le boss s'effaçait de plus en plus, passant ses journées au conseil de bande à tenter de mandier diverses sommes
pour acheter du gaz ou pour tout autre besoins. Je ne me mêlais pas de ce coté, mais une gestion différente aurait
fait tout la différence. Nous avions un set-up de quai digne d'une base d'Air Saguenay pouvant accueillir Otter et Beavers,
mais pour les besoins de la place, j'avais pas de besoin de tout ça et souvent , mon boss me faisait assembler des sections de quai
dont je n,y voyais pas du tout la nécessité. Rendu à la base , ces matériaux contaient une vraie fortune.
Une chance qu'il ne devait pas payer pour l'assemblage que je faisait dans le cadre de mes tâches : Et /ou ...

Donc parfois, lors de missions ou je n'étais jamais été, Dave me laissait un petit croquis des places disponibles
pour amerrir selon les vents et niveau d'eau anticipé. De ce coté, ces plans, bien que croquis étaient d'une précision d'horloger.
Il marquait les roches possibles selon les niveaux d'eau anticipé.
j'adorais ce petit coté vraiment full brousse.


La journée va débuter, ma boite à lunch, mes bottes...Gogogo pour un 6 à 12-14 heures avant le retour selon
la météo et les possibles ajouts de mission en cours de route.
La communication était bien rodée, 126.70, autre fréquence compagnie, radio FM, téléphone satellite...


Et oui, assis à gauche dans le Beaver, qui était single pilot, pas de palonniers du coté passagers afin de permettre
de charger des 2x6 par 12 pds de long.


Les journées de belle météo, on en profite tellement, je volais parfois du lever au coucher du soleil.


Sourire de satisfaction, regard en mode REC dont les fichiers seront conservés pour toujours.


Seuls vrais points de référence, les rivières sont les seules portes de sorties possible en cas de perte de position.
toutes convergent vers le nord, vers la Baie James.


Dans cet environnement se rapprochant du bouclier Canadien, rien ne pouvais remplacer la facilité de pouvoir se stationner
sur une belle de plage aux normes de Cuba...mouche en surplus bien sur.


Ce n'est qu'au cours de la 2e saison alors que je survolais ces rapides des rivières importantes;
Que je réalisais ce que des milliers d'indiens ont du affronter au cours des années de trappage intensif.
A partir des années 1650 et plus, la HBC avait ouvert des comptoirs de trappes.
Les Indiens devaient alors parcourir des centaines de Km à la pagaie dans ces rivières avec de gros canots rabaskas full de peaux pour aller
et full de farine, et de toute sorte de denrées et outillage pour revenir, ces rivières constituant le seul
mode routier du temps. A chaque rapides, c'était un pénible portage obligatoire.
6 à 8 hommes pour transporter le canot à lui seul, souvent affamés, malades, blessés, frigorifiés...
Tout décharger, transporter, recharger. Ce la durait des semaines, des mois, alors, il fallait bivouaquer, chasser
se nourrir, réparer les canots, soigner ses blessures, repousser les attaques des loups, des ours et des tributs rivales.
A chaque rapides, corresponds un portage officiel, dont il est encore possible de parcourir aujourd'hui.
Ici un important rapide.


Rivière Broadback.
Parfois, des canoniste aventuriers vont faire la traversée du territoire afin de vivre aujourd'hui ce que les hommes du temps
avaient du faire. Je vais retourner plus tard aller marcher le portage de cette cascade.


Bob

[Bob Cadi]

Petit break pour le moment.

Ne vous gênez pas pour poster vos commentaires, vos questionnements.
Ou tout autre remarques d'intérêts.

Bob

[ttq]

on peut dire que tu en as gardé un souvenir vivant et vibrant
tu t'es totalement investi
et tu as savouré chaque geste durement acquis

peu de gens vive un travail si intense


des souvenirs impérissables

si tu étais plus jeune, tu aurais continué

bravo
j-p