Je reviens de vacances que j'ai passées à mon chalet au lac Simon, pour la majeure partie. Cette année, c'était formidable d'avoir FNQI stationné devant chez moi
J'ai acheté l'avion il y a 3 ans, en 2006. La première année, très vite après l'achat, je l'ai transféré sur les flottes qui sont venues avec. Mais j'avais passé beaucoup de temps à faire ajuster le setup, puis faire un peu d'entraînement. La saison ne fut pas des plus belles non plus et finalement, je n'ai presque pas volé cet été-là. J'ai remis l'avion sur roues et il l'est resté jusqu'à cet été.
Cet été, j'avais décidé de m'y remettre et de goûter au plaisir du vol sur flotteurs et d'avoir l'avion stationné au chalet.
Somme toute, tout se passe très bien. Je n'ai pas volé énormément pendant ces 3 semaines au lac Simon, pour diverses raisons. Plusieurs projets au chalet, météo, et mes propres limites comme "jeune" pilote sur flottes. J'aime mieux choisir mes conditions, quitte à moins voler.
Un des problèmes que j'ai, c'est que le lac Simon, c'est gros. Et quand le vent se met à souffler, le lac devient rapidement très agité. Alors souvent je suis resté à la maison alors que sur roues, j'aurais volé malgré le vent.
L'avion se comporte bien, et j'ai pratiqué les techniques que Jacques m'a enseignées. Mais j'apprends aussi les caractéristiques spécifiques à cet avion. L'une d'elles est que l'avion est plus docile à l'amerrissage avec moins de volet, disons 10-15 degrés. Plus de volets ralentissent beaucoup l'avion et on doit vite ajouter de la puissance pour réduire le taux de descente. Quoique bien gérée, cette technique s'appliquerait bien dans la plus grosse vague sans doute.
Avec un passager et mon hélice pour roues Sensenich 74 x 62, trimmée à 72.5 je pense, l'avion aime bien une petite brise. Sinon, la course devient assez longue, voire très longue avec plus de poids à bord. Mais seul à bord ou avec un passager moyen, cet inconvénient se traduit par une belle vitesse de croisière d'environ 110 mph autour de 2400 mph. J'hésite encore à mettre ma McCauley 80 x 42. Par contre, quand le lac est agité, on a hâte que ça lève et j'apprécierais la 80 x 42.
L'autre aspect est celui de garder l'avion de façon sécuritaire au chalet. Je m'étais imaginé que je pourrais facilement le tirer sur ma plage, sur des planches de bois et à l'aide d'un palan. Niet, marche pas, désastre complet
On a réussi à le faire monter sans problème avec un très gros tire-câble, mais on a travaillé comme des mûles pour le remettre à l'eau. Le step de la flotte s'incrustait dans la planche, alors pour reculer, c'est tout l'ensemble de l'avion et les deux énormes madriers qui se déplaçaient d'emblée.
Bon, alors je le tire de reculon sur la plage, avec des câbles le retenant à un poteau. Bonne façon et sécuritaire, sauf que quand le lac s'agite, les flottes bardassent pas mal de haut en bas
et j'ai peur que la structure fatique à la longue.
Autre solution, une ancre de béton. Je suis allé acheter 10 blocs de béton les plus gros (35 lbs environ) et je les ai enchaînés dans le fond de l'eau et j'ai relié une autre chaîne de 30 pieds, avec un amortisseur de caoutchouc. Ça fonctionne très bien et malgré de forts vents, rien n'a bougé. J'ai tendance à attacher l'arrière à un poteau sur la plage de façon à ce que l'avion n'aille pas swinger trop loin le soir lors de la brise de terre. Et ça tient l'avion en eau moins profonde, au cas où... On n'est jamais à l'abris d'une fuite.
Jusqu'à maintenant, c'est une expérience très positive, avec les petits inconvénients que cela représente. J'ai manqué beaucoup d'évènements intéressants dans plusieurs aéroports, mais j'ai un accès ouverts à des centaines de lacs et autant de pistes potentielles. J'ai encore très peu d'expérience mais je suis du genre à prendre celà avec beaucoup de précaution.
Salut