Theo007 a écrit:quand ont aime une compagnie ont regarde même pas ailleurs...
Un excellent ouvrage sur le sujet. Chacun de nous pourrait surement conter de sa propre anecdote qui un jour, lui a fait tourner le dos à un commerce qu'il aimait pourtant.
Moi, mon anecdote, c'est une toute petite place pas loin de chez nous qui font resto-traiteur-prêt à manger. Avec des petits desserts au tapioca délicieux. Et des sacs qui contiennent tout ce qui faut pour un cuisiner soi-même un repas. Avec la recette dedans. Je les adore.
Dernièrement, ils ont commencé la bonne idée d'un programme de fidélité. A tous les dix repas, la dame te donne un 50% de rabais sur le onzième. L'entreprise va bien. Il y a de plus en plus de clients. Pour éviter la monotonie, ils font des journées spéciales, style, la semaine chinoise. Ou Indienne. Te laissant flirter avec des saveurs et des recettes qu'on n'est pas habitué de cuisiner. Question de ne pas nous tanner. Brillante idée pour contourner le gout de l'homme au changement.
Puis, dernièrement, l'informatique est arrivé. Avant, tu jasais avec la dame de tes choix. Tu passais à la caisse, et tu partais tout heureux. Maintenant, la dame est concentré sur son écran pour faire la facture du client devant toi. Elle picosse et gosse de la souris. Elle bougonne de ne pas trouver le numéro de code du crisse de saumon à l'aneth. Elle scanne et rescanne l'étiquette. Elle s'enrage parce que le scanner rescanne le code barre du saumon, plutôt que celui de la consigne du plat de porcelaine dans lequel le saumon attend. Quand elle a finalement réussi à rentrer le saumon, elle expire fortement pour laisser aller sa frustration:
- Bon , maintenant rentrons le tapioca
Et c'est reparti pour une séance stressante de soufflage de chevreuil choqué.
Quand finalement c'est fait, et que 'est ton tour de passer, elle n'arrive pas à remettre l'écran en mode "nouvelle facture".
- Bon, comment on fait pour faire disparaitre le change à donner.... ( qu'elle se dit tout haut )
C'est devenu d'un désagréable ! Pour le moment, je toffe. Elle va surement passer au travers l'apprentissage. Et ensuite on devra se payer celui de son employé. Avec elle aux cotés. La dame va pester contre l'employé. L'employé contre la machine intelligente. Ca va devenir d'un désagréable !
D'une belle expérience quotidienne, la nouvelle caisse, qui a du leur couter un max, va finir par me faire fuir.
Pourquoi le client qui achète pour 20$ à l'épicerie a-t-il le privilège de passer à la caisse express alors que celui qui dépense 250 $ par semaine doit patienter dans la file-qui-a-toujours-un-problème ?
Comment se fait-il que les compagnies de télécommunications offrent des promotions alléchantes à leurs nouveaux abonnés alors que les anciens paient le gros prix ?
Pourquoi les commis au comptoir donnent-ils priorité aux appels plutôt qu'aux clients qui se trouvent devant eux ?
On accuse les consommateurs d'être infidèles. Or, plus souvent qu'autrement, c'est l'entreprise qui est infidèle à ses clients. Intéressée à recruter de nouveaux adeptes, elle applique des pratiques de marketing qui, souvent, ont l'effet inverse à celui recherché : elles font fuir les clients.
Brossant un panorama des meilleures et des pires méthodes de branding et de service à la clientèle au Canada, les experts de Léger Marketing montrent que le consommateur ne fait pas défection sans raison: il plie bagage parce qu'il se sent trahi. Victime d'irrespect, d'incohérence, d'indifférence ou d'incompétence, il va voir ailleurs parce que l'entreprise qui a su l'attirer n'a pas tenu ses promesses. Son infidélité est pourtant loin d'être naturelle. Au fond, le consommateur souhaite ardemment maintenir les liens: c'est à la fois rassurant, plus simple et moins risqué. A preuve, plus de la moitié des clients insatisfaits ont tendance à revenir si l'erreur qui les a incités à partir est corrigée.
Vous vous demandez comment satisfaire vos clients ? Demandez-vous d'abord comment éviter de les perdre. Parce que pour obtenir des résultats que vous n'avez jamais eus, vous devez faire ce que vous n'avez jamais fait.